jeudi 1 septembre 2011

le Limule

Limule vue de dessus.
Classification
RègneAnimalia
EmbranchementArthropoda
Sous-embranchementChelicerata
ClasseMerostomata








Le limule ou crabe des Molusques n'est pas un véritable crabe : il s'apparante de façon lointaine à l'araignée et l'araignée de mer. Il appartient à une classe particulière, celle des mérostomes. Son corps en forme de fer à cheval est constitué d'une lourde carapace chitineuse, et d'un long éperon caudal.Cet animal peut atteindre jusqu'à 60cm de long. Il utilide son éperon comme un levier pour progresser à travers la boue et le sable ou pour se remettre sur ses pattes s'il a été renversé sur le dos. Le limule possède 6 paires de pattes jointives. Il vit le long des côtes méridionales de l'Asie ou sur les rives atlantiques de l'Amérique du Nord. Son existence remonte à plus de 500 millions d'années.
Limule vue de dessous.

le Cincle plongeur

Cincle plongeur male.


Classification
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
ClasseAves
OrdrePasseriformes
FamilleCinclidae
GenreCinclus















Cincle plongeur femelle.
Le cincle plongeur est l'oiseau national de la Norvège. Les couples commencent à se former à partir de janvier. Les parades nuptiales sont observables à tout moment de l'année, mais sont plus nombreuses en mars et avril. Au début, la femelle fuit les avances du mâle, qui chante en sa présence, marchant ou nageant comme un canard autour d'elle. Lorsque la saison des amours s'approche, la femelle sollicite de la nourriture à son partenaire, en se repliant sur elle-même et agitant ses ailes. Le mâle s'exécute à contrecœur au début, et c'est lorsque que les deux individus échangent pacifiquement la nourriture que le couple est formé. Le nid du cincle est une construction bombée avec une entrée tournée vers le bas. Il se trouve généralement en surplomb de l'eau, dans une anfractuosité difficile d'accès. Sa construction s'effectue entre février et avril, avec de la mousse, des tiges et des feuilles. Les sites de nidification sont réutilisés chaque année. Les œufs, dont le pic de pondaison se trouve en avril, blancs et brillants, sont couvés par la femelle et éclosent au bout de 16 jours. Pendant les premiers jours suivant l'éclosion, la femelle s'occupe des oisillons et l'hygiène n les tenant au chaud, tandis que le mâle s'occupe de chercher la nourriture pour toute la famille. Puis, lorsque les petits atteignent l'âge de 2 semaines environ, la femelle s'occupe elle aussi de subvenir aux besoins alimentaires des oisillons. Lorsque l'un d'eux est repu, il se retire au fond du nid, laissant la place à l'un de ses frères ou sœurs affamés. Les cincles accordent une attention particulière à du nid. Ainsi, les parents enlèvent les sacs fécaux excrétés par les jeunes pendant les 10 premiers jours puis, lorsque ceux-ci défèquent en dehors du nid, ils emportent les défections loin du nid pour ne pas attirer l'attention des prédateurs. Les jeunes cincles quittent le nid vers l'âge de 20 à 25 jours, et restent généralement à l'abri jusqu'à ce qu'ils acquièrent leur plumage complet (3 à 5 jours). Lorsqu'ils sont âgés de 5 à 7 semaines, leurs parents les chassent du territoire. Ils doivent alors se trouver un autre territoire pour passer l'hiver.
Le cincle plongeur utilise une technique de pêche unique : il plonge la tête la première dans l'eau jusqu'à s'immerger complètement dans l'eau, sous laquelle il marche sur le fond à contre courant, en bombant le dos et écartant légèrement les ailes afin de ne pas remonter trop rapidement à la surface. Lorsque l'eau est plus profonde ou agitée, il étale sa queue tronquée et utilise ses ailes pour se propulser et résister davantage au courant. Il trouve sa nourriture en retournant les pierres du lit avec son bec et en fouillant les algues et autres plantes subaquatiques. Il localise ses proies à la vue, ses yeux étant protégés par de minces replis de peau sous les paupières, appelés membranes nictitantes, visibles lorsque l'oiseau est perché car clignant régulièrement. Malgré son aptitude à plonger, le cincle n'a que peu d'adaptations à la vie sous l'eau : son plumage est très dense, une large membrane recouvre ses narines qui peuvent être obturées lorsqu'il est sous l'eau et ses glandes uropygiennes sont plus grosses que chez les autres passereaux.
  • Taille : Le cincle mesure environ 18 cm de long, pour une envergure de 25 à 30 cm et pèse de 50 à 75 g.

    • Morphologie : Le cincle est un oiseau trapu. Son plumage est brun noirâtre avec la gorge et la poitrine blanches, le ventre est roux. Les deux sexes sont identiques, mais la femelle est plus petite que le mâle.
    • Reproduction : Les œufs (4 à 6) sont pondus entre la fin février et la mi-juin. Il y a généralement 2 portées, sauf en altitude (en raison de la plus faible teneur en calcium des eaux).
    • Alimentation : Le cincle se nourrit de gros invertébrés (larves), ainsi que de quelques mollusques, crevettes et petits poissons.
    • Habitat : Le cincle vit à proximité des cours d'eau rapides de montagne, notamment ceux dont le fond est caillouteux et peu profond.

    le Vison d'Amérique

    Vison d'Amérique.
    Classification
    RègneAnimalia
    EmbranchementChordata
    Sous-embranchementVertebrata
    ClasseMammalia
    Sous-classeTheria
    Super-ordreEutheria
    OrdreCarnivora
    Sous-ordreCaniformia
    FamilleMustelidae
    Sous-familleMustélinés
    GenreNeovison













    Le vison a la morphologie caractéristique des mustélidés : corps allongé, dos courbe, pattes courtes avec 5 doigts pourvus de griffes non rétractiles, ainsi qu’une longue queue. Les pattes arrière sont semi-palmées. Il est équipé, comme les autres mustélidés, de glandes anales malodorantes qu’il sécrète en cas de danger.
    Le vison d’Amérique observe un dimorphisme sexuel, surtout concernant le poids et la taille. Dans la
    nature, les mâles font de 900 gr à 2 kg, pour une longueur comprise entre 58 et 70 cm queue comprise. Une femelle fera de 600gr à 1,2 kg, pour environ 40 à 65 cm de long. Les individus d’élevages peuvent être bien plus gros : certains mâles vont jusqu’à 90 cm de long pour 4 kg !

    Le vison est pourvu d’une dentition de carnivore, avec 4 canines proéminentes. Le vison d’Amérique possède 34 dents.
    Le vison d’Amérique, selon s’il est sauvage ou originaire d’élevage, peut revêtir des dizaines de couleurs différentes. Dans la plupart des cas, il se distingue par une tache blanche sur le menton, mais elle n’est pas systématique : On a parfois remarqué un marquage très épars, voire une absence de marquage. La couleur d’origine est un brun noir pour les poils de jarres, et brun-foncé pour les poils de bourre. Le pelage est dense et très fourni. Au fil des générations d’élevages, la sélection a permis des couleurs et des marquages infiniment variés, dont les noms varient en fonction des visonnières et des pays.
    Couleurs de vison d’élevage :
    blanc, perle, silver blue cross, saphir cross, palomino cross, dawn cross, pastel cross, balck cross, silver blue, saphir, palomino, topal, aube, pastel, scanglow, scanbrown, scnablack. D’autres couleurs existent, produit de marquages aléatoires des visons : chat, Chalsedony, gletcher, hermine, karelskaja spotted, herggedal shadow, amethist, royal silver, spotted et d’autres…
    Le vison d’Amérique est un animal semi-aquatique, essentiellement crépusculaire et nocturne. Une grande partie de la journée est consacrée à la toilette et au sommeil, la nuit correspond davantage à la période de chasse (qui représente une grande majorité de l’activité puisque le vison ne stocke pas, ou rarement, de nourriture), aussi bien terrestre qu’aquatique.
    La baignade est fréquente et quotidienne chez le vison, particulièrement en période de forte chaleur : du fait de son épaisse fourrure, il lui est très difficile de réguler sa température, et plonger dans l’eau est souvent le moyen le plus efficace de se rafraîchir. Les plongées sont de courtes durées (moins d’1 min en général, jusqu’à 2 min s’il reste immobile), et il ne reste pas plus d'une heure consécutive dans l’eau, son poil n’étant pas suffisamment imperméable. Il remonte ainsi régulièrement se sécher sur des places de « ressui », et se lèche soigneusement la fourrure pour l’imperméabiliser à nouveau. Il n’est pas un excellent nageur, la plupart du temps sa technique de nage s’apparente à celle du « petit chien », excepté lorsqu’il plonge : dans ce cas, la propulsion se fait par impulsion des pattes arrières. De se fait, le vison est surtout un nageur de surface. Sous l’eau, il a une vision assez médiocre, et il chasse principalement à l’aide de ses vibrisses (moustaches), qui lui permettent de repérer ses proies en fonction de leurs mouvements. Hors de l’eau, son ouïe fine et son flair aiguisé lui permettront de repérer facilement sa nourriture. Sous l’eau ou sur terre, c’est d’avantage grâce à sa discrétion qu’à sa vitesse qu’il capture ses proies.
    Le vison est individualiste, territorial et sédentaire. Il marque son territoire par des secrétions anales et des excréments (fèces) mis en évidence. En période de reproduction le mâle quitte son territoire pour aller à la rencontre de plusieurs femelles. Ces dernières restent sur leur domaine vital, où elles élèveront seules leurs jeunes, avant qu’eux-mêmes partent pour se trouver un territoire propre. Le reste du temps, le vison vit seul, et ne part que s’il est chassé ou menacé.
    Le vison semble vivre irrémédiablement proche des milieux aquatiques d’eau douce, très variés cependant : on le trouve dans les cours d’eau, étangs, lacs, marais, milieux ouverts et forestier, mais aussi les côtes de l’Atlantique et les milieux urbains, tel que les ports. On le rencontre néanmoins le plus fréquemment sur les moyennes rivières. C’est un animal de plaine, qu’on ne trouve quasiment jamais au-delà de 700 m d’altitude. Généralement, il ne s’éloigne pas de plus d’une dizaine de mètres des rives (150 m au maximum en Espagne).
    Le gite du vison n’est pas obligatoirement sous terre. La plupart du temps, en période estivale, il dort caché dans les hautes herbes (dans les formations d’hélophytes). En hiver ou en période de gestation, il occupe des terriers d’autres espèces ou des cavités naturelles. Il habite parfois les troncs creux, les ronciers, les tas de bois, ou utilise le terrier de ses proies…. Le vison ne creuse pas lui-même de terriers. Son domaine vital s’étend généralement entre 1,8 et 3 km de cours d’eau (celui du mâle étant plus grand que celui de la femelle). 18,1 km ont été observés au maximum.
    Le vison d’Amérique est un carnivore strict. C’est un prédateur opportuniste, inféodé à tout type de milieux aquatiques Selon son habitat, le vison consomme plus ou moins de poissons, de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de crustacés ou d’insectes de façon variée… Les traces de végétaux dans les excréments ne sont qu’anecdotiques.
    La plupart du temps, on retrouve ces aliments dans les proportions suivantes : 30% de poissons, 35% de mammifères, 30% d’oiseaux, 5% d’insectes et d’amphibiens. Il consomme essentiellement des animaux fréquentant les milieux humides. Le vison d’Amérique mange environ 10% de son poids par jour.
    La période de rut a lieu dès la fin de l’hiver, en France généralement en février-mars. Le mâle vient séduire la femelle sur son territoire. L’accouplement est souvent assez bref (10 min à deux heures, avec une moyenne de 30 min) : le mâle mord la nuque de la femelle, le maintient au sol, et la pénètre. La femelle s’accouple généralement avec plusieurs mâles différents (2 à 5 mâles, 3 en moyenne). Le mâle parcours de très longues distances pour trouver plusieurs femelles. Il n’y a pas d’implantation différée chez le vison. En revanche il est très sensible à la photopériode, et les conditions climatiques ont une forte inlfuence sur la reproduction.
    La gestation dure entre en moyenne 48 à 52 jours (avec des extrêmes de 38 et 72 jours) selon les individus et les conditions, et les naissances arrivent d’avril à juin. Il n’y a qu’une portée par an de 5 visonneaux environs (2 à 7). Les petits naissent aveugles et sourds. Vers l’âge de 3 semaines, leurs yeux s’ouvrent, ils commencent à marcher dans le nid. Lorsqu’ils appellent leur mère, leur cri ressemble au jappement d’un petit chien.
    Vers 5 à 6 semaines, ils marchent et jouent, et commencent à manger des aliments carnés. Ils sortent du gîte pour s’aventurer dans l’herbe. Les jeunes sont sevrés à l’âge de 6 semaines Vers 8 semaines, les petits commencent à s’intéresser à l’eau, la mère leur apprend à se nourrir. Ils consomment de plus en plus de proies vivantes. Les visonneaux quittent la mère entre 3 et 6 mois. Le vison est sexuellement mature entre 8 et 10 mois, et se reproduit pour la première fois à un an et demi, certains seulement durant leur deuxième année.  À l’état sauvage, la longévité est estimée entre 6 et 8 ans. Cependant, en captivité, dans de bonnes conditions, le vison d’Amérique peut vivre jusqu’à 16 ans, avec une moyenne d’une dizaine d’année.
    Il existe plusieurs façons de différencier le vison d’Amérique de celui d’Europe :
    - la taille : le vison d’Amérique est plus gros que son cousin européen à l’âge adulte. - la tache sur le museau : la plupart du temps, le vison d’Europe possède une tache blanche sur la partie supérieure des lèvres et sur le menton, là ou le vison d’Amérique n’en a que sur le menton. S'il n’y a aucune tache, on peut en déduire qu’il s’agit d’un vison d’Amérique. En revanche, le fait qu’il y ait une tache sur la partie supérieure ou inférieure des lèvres n’est pas un critère suffisamment fiable pour permettre une conclusion définitive.
    -Le cri : les deux espèces possèdent un cri bien distinctif. Alors que le cri du Vison d’Europe est court et répétitif, ressemblant à un aboiement strident, celui du Vison d’Amérique est long et plaintif.