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Vison d'Amérique. |
Classification |
Règne | Animalia |
Embranchement | Chordata |
Sous-embranchement | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Super-ordre | Eutheria |
Ordre | Carnivora |
Sous-ordre | Caniformia |
Famille | Mustelidae |
Sous-famille | Mustélinés |
Genre | Neovison |
Le vison a la morphologie caractéristique des mustélidés : corps allongé, dos courbe, pattes courtes avec 5 doigts pourvus de griffes non rétractiles, ainsi qu’une longue queue. Les pattes arrière sont semi-palmées. Il est équipé, comme les autres mustélidés, de glandes anales malodorantes qu’il sécrète en cas de danger.
Le vison d’Amérique observe un dimorphisme sexuel, surtout concernant le poids et la taille. Dans la
nature, les mâles font de 900 gr à 2 kg, pour une longueur comprise entre 58 et 70 cm queue comprise. Une femelle fera de 600gr à 1,2 kg, pour environ 40 à 65 cm de long. Les individus d’élevages peuvent être bien plus gros : certains mâles vont jusqu’à 90 cm de long pour 4 kg !
Le vison est pourvu d’une dentition de carnivore, avec 4 canines proéminentes. Le vison d’Amérique possède 34 dents.
Le vison d’Amérique, selon s’il est sauvage ou originaire d’élevage, peut revêtir des dizaines de couleurs différentes. Dans la plupart des cas, il se distingue par une tache blanche sur le menton, mais elle n’est pas systématique : On a parfois remarqué un marquage très épars, voire une absence de marquage. La couleur d’origine est un brun noir pour les poils de jarres, et brun-foncé pour les poils de bourre. Le pelage est dense et très fourni. Au fil des générations d’élevages, la sélection a permis des couleurs et des marquages infiniment variés, dont les noms varient en fonction des visonnières et des pays.
Couleurs de vison d’élevage :
blanc, perle, silver blue cross, saphir cross, palomino cross, dawn cross, pastel cross, balck cross, silver blue, saphir, palomino, topal, aube, pastel, scanglow, scanbrown, scnablack. D’autres couleurs existent, produit de marquages aléatoires des visons : chat, Chalsedony, gletcher, hermine, karelskaja spotted, herggedal shadow, amethist, royal silver, spotted et d’autres…
Le vison d’Amérique est un animal semi-aquatique, essentiellement crépusculaire et nocturne. Une grande partie de la journée est consacrée à la toilette et au sommeil, la nuit correspond davantage à la période de chasse (qui représente une grande majorité de l’activité puisque le vison ne stocke pas, ou rarement, de nourriture), aussi bien terrestre qu’aquatique.
La baignade est fréquente et quotidienne chez le vison, particulièrement en période de forte chaleur : du fait de son épaisse fourrure, il lui est très difficile de réguler sa température, et plonger dans l’eau est souvent le moyen le plus efficace de se rafraîchir. Les plongées sont de courtes durées (moins d’1 min en général, jusqu’à 2 min s’il reste immobile), et il ne reste pas plus d'une heure consécutive dans l’eau, son poil n’étant pas suffisamment imperméable. Il remonte ainsi régulièrement se sécher sur des places de « ressui », et se lèche soigneusement la fourrure pour l’imperméabiliser à nouveau. Il n’est pas un excellent nageur, la plupart du temps sa technique de nage s’apparente à celle du « petit chien », excepté lorsqu’il plonge : dans ce cas, la propulsion se fait par impulsion des pattes arrières. De se fait, le vison est surtout un nageur de surface. Sous l’eau, il a une vision assez médiocre, et il chasse principalement à l’aide de ses vibrisses (moustaches), qui lui permettent de repérer ses proies en fonction de leurs mouvements. Hors de l’eau, son ouïe fine et son flair aiguisé lui permettront de repérer facilement sa nourriture. Sous l’eau ou sur terre, c’est d’avantage grâce à sa discrétion qu’à sa vitesse qu’il capture ses proies.
Le vison est individualiste, territorial et sédentaire. Il marque son territoire par des secrétions anales et des excréments (fèces) mis en évidence. En période de reproduction le mâle quitte son territoire pour aller à la rencontre de plusieurs femelles. Ces dernières restent sur leur domaine vital, où elles élèveront seules leurs jeunes, avant qu’eux-mêmes partent pour se trouver un territoire propre. Le reste du temps, le vison vit seul, et ne part que s’il est chassé ou menacé.
Le vison semble vivre irrémédiablement proche des milieux aquatiques d’eau douce, très variés cependant : on le trouve dans les cours d’eau, étangs, lacs, marais, milieux ouverts et forestier, mais aussi les côtes de l’Atlantique et les milieux urbains, tel que les ports. On le rencontre néanmoins le plus fréquemment sur les moyennes rivières. C’est un animal de plaine, qu’on ne trouve quasiment jamais au-delà de 700 m d’altitude. Généralement, il ne s’éloigne pas de plus d’une dizaine de mètres des rives (150 m au maximum en Espagne).
Le gite du vison n’est pas obligatoirement sous terre. La plupart du temps, en période estivale, il dort caché dans les hautes herbes (dans les formations d’hélophytes). En hiver ou en période de gestation, il occupe des terriers d’autres espèces ou des cavités naturelles. Il habite parfois les troncs creux, les ronciers, les tas de bois, ou utilise le terrier de ses proies…. Le vison ne creuse pas lui-même de terriers. Son domaine vital s’étend généralement entre 1,8 et 3 km de cours d’eau (celui du mâle étant plus grand que celui de la femelle). 18,1 km ont été observés au maximum.
Le vison d’Amérique est un carnivore strict. C’est un prédateur opportuniste, inféodé à tout type de milieux aquatiques Selon son habitat, le vison consomme plus ou moins de poissons, de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de crustacés ou d’insectes de façon variée… Les traces de végétaux dans les excréments ne sont qu’anecdotiques.
La plupart du temps, on retrouve ces aliments dans les proportions suivantes : 30% de poissons, 35% de mammifères, 30% d’oiseaux, 5% d’insectes et d’amphibiens. Il consomme essentiellement des animaux fréquentant les milieux humides. Le vison d’Amérique mange environ 10% de son poids par jour.
La période de rut a lieu dès la fin de l’hiver, en France généralement en février-mars. Le mâle vient séduire la femelle sur son territoire. L’accouplement est souvent assez bref (10 min à deux heures, avec une moyenne de 30 min) : le mâle mord la nuque de la femelle, le maintient au sol, et la pénètre. La femelle s’accouple généralement avec plusieurs mâles différents (2 à 5 mâles, 3 en moyenne). Le mâle parcours de très longues distances pour trouver plusieurs femelles. Il n’y a pas d’implantation différée chez le vison. En revanche il est très sensible à la photopériode, et les conditions climatiques ont une forte inlfuence sur la reproduction.
La gestation dure entre en moyenne 48 à 52 jours (avec des extrêmes de 38 et 72 jours) selon les individus et les conditions, et les naissances arrivent d’avril à juin. Il n’y a qu’une portée par an de 5 visonneaux environs (2 à 7). Les petits naissent aveugles et sourds. Vers l’âge de 3 semaines, leurs yeux s’ouvrent, ils commencent à marcher dans le nid. Lorsqu’ils appellent leur mère, leur cri ressemble au jappement d’un petit chien.
Vers 5 à 6 semaines, ils marchent et jouent, et commencent à manger des aliments carnés. Ils sortent du gîte pour s’aventurer dans l’herbe. Les jeunes sont sevrés à l’âge de 6 semaines Vers 8 semaines, les petits commencent à s’intéresser à l’eau, la mère leur apprend à se nourrir. Ils consomment de plus en plus de proies vivantes. Les visonneaux quittent la mère entre 3 et 6 mois. Le vison est sexuellement mature entre 8 et 10 mois, et se reproduit pour la première fois à un an et demi, certains seulement durant leur deuxième année. À l’état sauvage, la longévité est estimée entre 6 et 8 ans. Cependant, en captivité, dans de bonnes conditions, le vison d’Amérique peut vivre jusqu’à 16 ans, avec une moyenne d’une dizaine d’année.
Il existe plusieurs façons de différencier le vison d’Amérique de celui d’Europe :
- la taille : le vison d’Amérique est plus gros que son cousin européen à l’âge adulte. - la tache sur le museau : la plupart du temps, le vison d’Europe possède une tache blanche sur la partie supérieure des lèvres et sur le menton, là ou le vison d’Amérique n’en a que sur le menton. S'il n’y a aucune tache, on peut en déduire qu’il s’agit d’un vison d’Amérique. En revanche, le fait qu’il y ait une tache sur la partie supérieure ou inférieure des lèvres n’est pas un critère suffisamment fiable pour permettre une conclusion définitive.
-Le cri : les deux espèces possèdent un cri bien distinctif. Alors que le cri du Vison d’Europe est court et répétitif, ressemblant à un aboiement strident, celui du Vison d’Amérique est long et plaintif.